La culpabilité malsaine, comment s’en libérer?

La culpabilité qui me tire vers le bas et la culpabilité assumée qui me libère

Une fois que nous avons compris la source de notre culpabilité, nous pouvons commencer à travailler sur des stratégies pour la surmonter. Cela peut impliquer de changer notre façon de penser, de pratiquer l’auto observation, la bienveillance et surtout ce travail doit permettre de départager la culpabilité qui cause du tort et que je dois réparer et l’autre que j’entretiens par mon imaginaire et qui m’empoisonne la vie. Il peut être utile de se rappeler que nous sommes tous humains et que nous faisons tous des erreurs.

Comment peut-on distinguer la culpabilité saine de celle qui est malsaine, vous demandez-vous peut-être?

Pour moi, ce fût un voyage intérieur que j’ai dû entreprendre, un processus parfois douloureux, mais éminemment révélateur.

Comme d’habitude, je vous apporte un exemple personnel pour bien illustrer comment la culpabilité peut s’installer inconsciemment et ses impacts dans ma vie.

Ma mère avait la garde à temps plein de moi et de mes 2 frères qui étaient plus vieux, nous vivions pauvrement, ma mère était aux prises avec un ex-conjoint qui ne répondait pas à ses engagements financiers envers nous, cela créait beaucoup d’insécurité financière pour ma mère qui vivait de l’aide sociale.

Un jour que je revenais de l’école, j’avais à peine 13 ans et j’avais découvert ma mère allongée sur le plancher de sa chambre à coucher, l’écume à la bouche et un pot de pilules ouvert à côté d’elle! Stupéfait et ne sachant quoi faire, j’ai appelé le 911.

Il faut savoir que quelques jours auparavant ma mère m’avait fait une crise et m’avait dit  » C’est compliqué des enfants, avoir su… » J’avais pris ça comme-ci avoir des enfants c’était du trouble et que j’étais de trop, que les difficultés qu’elle vivait étaient en partie causées par ma présence et ma naissance. La culpabilisation énoncée par ma mère laissera des traces pendant les 30 années qui suivront. Je me suis senti à ce moment-là responsable de ses malheurs.

Pour faire un lien avec le fait que je venais de trouver ma mère inconsciente, quand les services d’urgences sont arrivés chez moi et en voyant le pot de pilule et ma mère inconsciente, un des ambulanciers de me dire « Ta mère a probablement fait une tentative de suicide « . C’en était assez pour que le sentiment de culpabilité s’installe encore plus et que l’histoire qui se rajoutera en silence dans ma tête m’envahisse et me submerge. Ma mère et moi ne reparlerons de cet événement que 30 ans plus tard.

Après avoir vécu cet événement troublant, j’ai trouvé refuge dans un sentiment malsain de culpabilité. Un sentiment de culpabilité qui m’a poussé à poursuivre une stratégie de survie et des comportements comme le fait d’être un « bon petit garçon », par peur de perdre la seule figure parentale que j’avais, MA MÈRE.

Les paroles de l’ambulancier, la vision de ma mère inconsciente et les pilules m’ont forcé à construire une identité non pas comme je le voulais, mais comme je le sentais nécessaire.

Voyez-vous comment j’ai été façonné par les circonstances, par les attentes des autres, et surtout par mes propres peurs?

Comment pouvais-je me sentir réellement libre alors que j’avais peur de perdre quelque chose d’aussi fondamental que l’amour et la sécurité d’une mère?

Je porte ce poids depuis des années. Puis-je blâmer ma mère pour ma vie? N’est-elle pas aussi victime de ses propres démons, de ses propres peurs et angoisses? Après tout, nous étions deux personnes liées par l’incertitude et la vulnérabilité.

Mais petit à petit, j’ai fini par comprendre quelque chose. Mon existence n’était pas un fardeau. Cette culpabilité, cette peur qui m’avait tant asservi, c’était aussi une part de moi. Ce n’était pas quelque chose que je devais rejeter, mais plutôt comprendre et accepter. Et peut-être, alors, pourrais-je commencer à aller dans la direction de mon propre choix et ma responsabilité.

J’ai quelques années plus tard, à l’âge de 43 ans, eu une discussion avec ma mère concernant cet événement. En fait, cette journée-là ma mère n’a jamais voulu se suicider, elle avait pris de la boisson et elle avait voulu s’endormir et avait pris un somnifère, mais voyant que le premier somnifère ne faisait pas effet, en avait pris 1 ou 2 autres et l’avait fait tomber en bas du lit.

En apprenant ceci, j’étais complètement bouleversé, en sachant ce que j’avais vécu et l’impact que la culpabilité avait eu sur moi, je me suis senti à la fois libéré, choqué, triste, heureux d’avoir eu une réponse bâtie dans la réalité.

La culpabilité pris une autre dimension, mais le sentiment incrusté demeure encore à ce jour une zone de sensibilité, bâti par cet événement, mais aussi par beaucoup d’année de culpabilisation et de me sentir responsable de ma mère, et ce jusqu’à sa mort.

Cette histoire qui m’a forgé est pour vous démontrer comment la culpabilité malsaine s’était installée.

La culpabilité, ça fait un lien avec une faute que j’ai faite ou que j’imagine que j’ai faite. L’idée de la faute se base et se fonde sur le SUR-MOI, elle se base sur nos valeurs, les règles et les lois.

Quand le SUR-MOI intervient avec mes comportements

Le « Sur-moi » est un concept clé dans la théorie psychanalytique de Sigmund Freud. Il représente une des 3 instances de la structure de la personnalité humaine dans son modèle du psychisme, les deux autres étant le « Ça » et le « Moi ». 1

Le Ça représente les pulsions instinctives, les désirs inconscients, et les besoins primaires. C’est la source de l’énergie psychique, fonctionnant selon le principe de plaisir, cherchant la satisfaction immédiate des désirs.
Le Moi est la partie de la personnalité associée à la réalité consciente, fonctionnant selon le principe de réalité. Le Moi cherche à satisfaire les désirs du Ça d’une manière acceptable dans le monde réel et joue un rôle de médiateur entre le Ça, le Sur-moi, et la réalité extérieure.
Le Sur-moi se développe à partir du Moi au cours de l’enfance. Il incarne les valeurs morales et les normes sociales apprises des parents et de la société. Fonctionnant comme une conscience ou un système de jugement moral, le Sur-moi pousse l’individu à se comporter de manière socialement acceptable et à se conformer aux standards éthiques. Il se divise en 2 sous-structures : le « moi idéal », qui représente les comportements récompensés et valorisés, et la « conscience », qui se rapporte aux interdictions et aux restrictions.

Le Sur-moi joue un rôle crucial dans le développement de la culpabilité, de la honte, et de l’estime de soi, en influençant le Moi à contrôler les impulsions du Ça qui sont jugées inacceptables. La tension entre ces 3 instances (Ça, Moi, et Sur-moi) forme la dynamique fondamentale de la psyché humaine dans la théorie freudienne, influençant le comportement, les choix, et les conflits internes de l’individu.

La vraie nature de la culpabilité, d'où vient-elle?

Comme je l’ai indiqué dans mon exemple personnel, le sentiment de culpabilité se construit dans le temps et s’installe à l’intérieur de moi. Ça peut devenir une zone de sensibilité si je continue d’entretenir ma culpabilité malsaine, à ce moment-là ça se déclenche tout seul, comme si je mets le pied sur une mine.

Comment on observe la culpabilité? Ça se déclenche à partir de ce que j’ai dit, ce que j’ai fait, pas dit ou pas fait.

Yves-Alexandre Thalmann nous dit dans son livre “ Au diable la culpabilité” (page 33) que :

“La culpabilité, peu importe la forme qu’elle choisit pour se manifester, n’apparaît jamais au hasard.

Comme pour toutes les autres émotions, elle nécessite des conditions précises pour se déclencher. Ceci ne signifie pas pour autant que chaque personne éprouve de la culpabilité face aux mêmes situations.”

Une personne peut vivre de la culpabilité face à un événement, alors que pour le même événement une autre personne n’en vivra pas. Exemples : des impôts impayés ou le travail au noir.

Thalmann (2020,page 133) ajoute :

“La culpabilité est un ressenti désagréable que la plupart des gens essaient a priori d’éviter ou d’atténuer. Cependant, force est de constater que nous l’entretenons à notre insu, parfois durant des années, en nourrissant des pensées de culpabilisation. Celle-ci ravive continuellement l’émotion de culpabilité la transformant progressivement en sentiments.”

La honte n’est pas de la culpabilité (Thalmann 2020, page 56)

“La culpabilité est liée à la notion de faute, ce qui n’est pas le cas de la honte. Dans la culpabilité on se considère comme fautif et on s’en veut d’avoir causé du tort à quelqu’un. Dans la honte on se dévalorise pour n’avoir pas réussi à être à la hauteur même si aucune faute n’est commise. Selon le dictionnaire Robert, la honte est un sentiment pénible de son infériorité, de son indignité ou de son abaissement dans l’opinion des autres. C’est donc la notion d’infériorité qui est en jeu dans le sentiment de honte : ne pas être comme les autres, ne pas faire aussi bien que les autres.”

(Thalmann2020, page 58)

“La honte est, en effet, intimement associée à l’auto dévalorisation. Dans la honte, on se voit comme fondamentalement inférieur. C’est notre identité même qui est touchée. Il suffit que le fautif ait une bonne estime de lui-même pour que seule la culpabilité soit ressentie.”

Les origines et les causes

  • Réactions de narcissique : Il n’arrive pas à s’imaginer que nous pouvons avoir des émotions différentes des siennes.
  • L’enfant qui n’est jamais à la hauteur, il comprend qu’il est responsable des problèmes des autres.
  • Les besoins de ses éducateurs sont moins importants que les siens, l’enfant se sent fautif et ça crée une zone de sensibilité.
  • On va toujours chercher à donner du sens à ce que l’on fait ou ce que l’on dit, on entretient des croyances négatives.
  • Ça part de discours intérieurs, l’imaginaire, ça alimente la culpabilité malsaine.
  • Le déclencheur est neutre, c’est plus ce que j’enclenche en dedans de moi et ce que je fais avec, qui entretient la culpabilité malsaine.

Une distinction à faire entre la culpabilité saine et malsaine

Culpabilité saine

Si je pose une action et que cela a causé un tort et que ça a un impact chez l’autre, je vais me sentir coupable et cette culpabilité est nécessaire et m’indique qu’il vient de se passer quelque chose et que je dois en tenir compte pour réparer, m’excuser. C’est la culpabilité qui me fait faire le chemin vers l’empathie et me faire voir l’impact sur les autres.

La culpabilité saine est un sentiment qui nous fait reconsidérer nos actions, qui nous pousse à une réflexion introspective, à rechercher la voie de l’amendement et du changement positif. Bien gérée, elle peut être un outil précieux pour la croissance personnelle.

« La culpabilité saine nous pousse dans un mouvement d’évolution individuelle – elle instigue l’amendement, la transformation, la croissance. »

Culpabilité malsaine

Si je pose une action et que cela a causé un tort et que ça a un impact chez l’autre et que je m’excuse, mais là je rajoute des histoires et j’entretiens un discours intérieurs tels que : Je m’excuse (oui, mais, j’aurais dû, c’est de sa faute si…, etc.) j’entretiens de la dévalorisation, je reste dans les histoires rajoutées.1 On ne reconnaît pas la faute, on l’exagère.

C’est une culpabilité qui n’est pas constructive, mais dévastatrice. Là où la culpabilité saine suscite la réflexion et l’auto examen, la culpabilité malsaine engendre une autodiscipline excessive, un moi déchiqueté par le blâme et l’autopunition.

Les fonctionnements défensifs dans lesquels la culpabilité malsaine peut nous entraîner.

Mécanismes de défense tournés contre SOI

  • Les peurs non conscientisées : Peur de perdre l’amour des autres, on se demande d’être parfait, comme le perfectionniste, ça nous maintient dans un personnage dans le but de ne pas déclencher l’autre. Peur de tout pour ne pas se sentir coupable.
  • L’évitement : Pour ne pas être déclenché, mettre en place des stratégies d’évitement pour ne pas se sentir coupable (Éviter d’y aller, d’en parler ou de le faire).
  • Se priver de plaisir : Négation de soi, oubli de SOI.
  • Le contrôle qui est tourné contre soi : Prendre du pouvoir sur l’autre pour arrêter de souffrir.
  • Le perfectionniste : Contrôle envers soi pour ne pas se sentir coupable.
  • L’hyper responsabilisation : Tout est de votre faute pour ne pas vous sentir coupable.
  • La performance : Plus je performe moins je risque de faire d’erreur, donc de ne pas me sentir coupable.
  • Faire le caméléon : C’est comme tu veux, le fait qu’il ne déclenche pas l’autre s’évite ainsi de prendre des décisions pour ne pas se sentir coupable; pour les insécure, c’est terrible.
  • S’autojuger : Manquer de bienveillance envers soi.
  • Se sacrifier : Prendre tout sur ses épaules par culpabilité.
  • Éteindre sa pulsion de vie : Parce que pour le coupable, exister c’est déclenché, ça va lui demander d’assumer de déclencher l’autre et de vivre avec la réaction de l’autre.
  • Dramatiser les erreurs.
  • Rejeter la reconnaissance.
  • Développer le sens du devoir : Des gens qui privilégient l’engagement, ce qui est juste c’est parfois de se désengager ou changer d’avis.
  • Entretenir de la culpabilisation ou de la rumination.
  • Figer : Si je ne dis rien, il n’arrivera rien, je ne me sentirai pas coupable.
  • Le retrait, le silence : On s’arrange tout seul, on accumule les non-dits.
  • Ne pas exprimer vos besoins : Vous sentir coupable d’avoir des besoins.
  • Vous sentir mal quand quelqu’un autour de vous est mal : Vous sentir coupable d’avoir provoqué quelque chose.
  • Avoir une difficulté à mettre vos limites : Car si vous les mettez, ça risque de vous amener à vous sentir coupable.

Mécanismes de défense tournés contre L'AUTRE

  • Faire porter la culpabilité à l’autre : Faut que ça soit la faute de l’autre. C’est une manière d’échapper à sa propre culpabilité.
  • Le retrait, le sauveur, la prise en charge.
  • Moraliser, bouder : J’attaque tout ce qui génère de la culpabilisation.
  • Juger l’autre.
  • Se servir de la culpabilisation ou du jugement pour légitimer ses besoins et ses limites : Nous confondons nos besoins avec des exigences. L’autre a le droit de ne pas vouloir y répondre même pas à 50 %. Nous sommes responsables à 100% de nos besoins.
  • La punition, passif agressif, bouder, refouler : Faire payer à l’autre, se faire payer à soi-même ou en s’auto sabotant.
  • Dans le couple, j’ai besoin que l’autre considère mes besoins, “J’ai besoin que TU” : Ça rend l’autre responsable de nos besoins. Si l’autre ne répond pas, c’est lui qui n’est pas correct.
  • Responsabilisez l’autre : Regarde ce que tu m’as fait. Ne pas reconnaître sa part de responsabilité, ça t’appartient (manque de sensibilité et d’empathie) c’est ton besoin!
  • Se justifier, protéger son image, argumenter, rationaliser.
  • Vous excuser continuellement : pour tout et pour rien.
  • Comparer et ramener sur l’autre (oui, mais toi….).
  • Tirer l’attention vers soi : Pour ne pas se sentir coupable, pour que l’autre n’ait plus de place pour parler.
  • Prendre l’autre en charge.
  • Trop se donner dans la relation : Pour que l’autre se sente redevable.
  • Projection du juge intérieur et de ses peurs.
  • Culpabilisation sous forme passive : Je me sens rejeté, je ne me sens pas respecté, pas entendu, culpabilisation qui ne permet pas à l’autre de se défendre.

Les dynamiques relationnelles

Au niveau des dynamiques relationnelles insatisfaisantes dans nos relations, le plus souvent c’est la dynamique JUGE-COUPABLE.

Je me sens jugé, je me culpabilise, je me sens coupable, je te juge!

Il faut apprendre à voir les défensives “Check Engine” qui se déclenchent pour les désamorcer et se connaître assez pour identifier nos zones sensibles (blessures émotionnelles, humiliation, infériorité, rejet, abandon, injustice, dévalorisation) pour ne pas se déclencher mutuellement et inutilement.

J’aide l’autre à saisir ce qu’il le déclenche sans prendre du pouvoir sur lui.

Voici des exemples d’Observation Objective Précise (OOP) :

Lui :

« Tu peux me donner des exemples, j’ai besoin de saisir pour comprendre ce qui te déclenche, pour éviter que l’on marche sur un terrain rempli de mine et que ça explose en conflit à chaque fois. »

Elle :

« Oui, quand tu es en retard et que tu ne m’appelle pas ou que tu ne me textes pas, ça m’insécurise, ça me laisse dans le vide. Je porte une zone de sensibilité en lien avec l’insécurité et c’est cette zone qui est réveillée chaque fois que tu me laisses dans le vide. »

Lui :

« D’accord, je comprends mieux et je vais essayer du mieux que je peux pour ne pas te laisser dans le vide et te rassurer parce que je sais maintenant ce qui te déclenche et les impacts sur toi. »

Besoin de vérifier, c’est quoi au juste que tu as besoin de me dire?

Les histoires rajoutées et ses impacts

Le mental ressasse les histoires du passé et du futur. Ça ne se dépose jamais et ça ne permet pas d’atterrir dans quelque chose de solide.

Caractéristiques :

  • Les « J’aurais dû » les « Oui, mais ».
  • Les discours intérieurs qui entretiennent le bon ou le méchant.
  • On se crée un film intérieur. On peut s’en rendre compte quand la culpabilité ne te lâche pas. En arrière de ta culpabilité se cache un vécu, un besoin insatisfait et le film s’arrête quand on revient dans le moment présent et qu’on retrouve, à travers nos ressources, comment se protéger.

Voici donc quelques moyens pratiques pour départager la culpabilité malsaine de la culpabilité saine

  • Identifier que nous sommes dans un discours intérieur ça permet de se donner un tout petit peu d’espace et de distanciation face au discours et également de prendre une distance face à la culpabilité pour nous aider à départager la culpabilité malsaine de la culpabilité saine.
  • Je suis en train de me raconter que…..
  • Faire entrer le doute dans le discours… C’est ça que je suis en train de me raconter. Le cerveau ne peut pas faire la différence entre la réalité et l’imaginaire. Ce discours génère des émotions secondaires.
  • Utiliser le corps pour vivre dans le moment “ici et maintenant” je ne me sens pas bien.
  • On souffre d’émotions désagréables générées par l’imaginaire qui se crée dans notre tête.
  • Apprendre à démonter notre discours et ramener ça à une seule phrase : “ je lui est pilé sur le pied” POINT.
  • Je dois apprendre à m’occuper de moi en m’auto-gérant et développer l’auto-indulgence. Nous devons apprendre à nous traiter avec gentillesse, à nous pardonner de nos erreurs. Nous sommes humains, et l’erreur est une partie inévitable du processus de croissance.
  • Je dois apprendre à bâtir mon autonomie affective et acquérir de la maturité affectivement.
  • Je dois apprendre à sortir de l’histoire passée. La seule personne à me faire sentir coupable, c’est moi!
  • J’ai besoin que Je, l’autre devient une grâce, un cadeau et non pas une nécessité.
  • J’ai besoin de m’aimer assez pour dire NON.
  • Faire le deuil de notre surpuissance : Entretenir la culpabilité toxique, c’est en quelque sorte, comme le dit Thalmann dans son ouvrage « Au diable la culpabilité! » penser que nous sommes surpuissants parce que nous sommes capables de nous contrôler, les autres et la vie, afin que personne ne souffre autour de nous. C’est nous préserver de notre impuissance angoissante par rapport à ce que nous réservent la vie et la relation aux autres.
  • S’assumer et laisser à l’autre sa responsabilité : assumer d’être un déclencheur d’émotion désagréable et avoir confiance que l’autre va s’occuper de lui et de son monde émotif à lui, sans perdre de vue l’impact sur lui et rester sans empathie, mais ne pas le sauver!

Source du contenu et bibliographie :

Yves-Alexandre Thalmann “ Au diable la culpabilité”

Source de ce contenus majoritairement tirés d’une formation effectués au CRAM (Centre de Relation d’aide de Montréal) lors d’une formation intitulée « Aider nos clients à se libérer de la culpabilité » mars 20024. Je tiens à préciser qu’aucun texte n’a été copié et que toutes les sources sont citées.

1 (source : https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/1607/1/030157764.pdf)

2 (Citation de Marie Portelance, Marie Portelance, thérapeute en relation d’aide par l’approche non directive créatrice (ANDC), directrice du Centre de relation d’aide de Montréal.
www.cram‐eif.org

Sources de ce contenus majoritairement tirées d’une formation effectuée au CRAM (Centre de Relation d’aide de Montréal) lors d’une formation intitulée « Aider nos clients à se libérer de la culpabilité » mars 20024. Je tiens à préciser qu’aucun texte n’a été copié et que toutes les sources sont citées.

Je voudrais également remercier et reconnaître le travail de ma collègue et formatrice au CRAM, Maguelone Boé pour cette formation. Vous pouvez également consulter le travail exceptionnel en lien avec l’insécurité affective ici : https://www.magueloneboe.com/